dimanche 6 mars 2016
Brassens (poeme)
Cher Georges, comment vous conter la douce euphorie
Qui me berce depuis de longues années maintenant
A l' écoute de vos délicieuses mélodies,
Et de leurs vers qui s'en écoulent si clairement
Savez-vous combien de vos divines mélopées
Ont réveillé en moi les souvenirs enfouis
D' amours éperdues , de passions imaginées
Et de rêves envolés tout au long de ma vie?
Ces nymphes que vous avez aimées passionnément
Et qui, fort à propos, ont fait votre bonheur
Je vous assure que dans mes tranches de vie d'antan
je les ai connues, moi aussi , ces jolies fleurs.
L'ingénue dévêtue de la claire fontaine
Comme la première fille qu'on a prit dans ses bras
Marinette , les casseuses ou la pauvre Hélène
Je les ai effeuillées et ne les oublie pas
Et ces mots délaissés par vous ressuscités
Qui font de vos poèmes mes œuvres de chevet
Je vous confesse de les avoir rajoutés
Un à un au recueil de mes termes ignorés
Personne mieux que vous n'aurait pu me faire aimer
Cette langue qu'avec tant d' adresse vous employez
Vos rimes voguent avec tellement de naturel
Que vous lire est une volupté culturelle
Et que n'ai-je le temps de louer votre musique,
de votre guitare sans répit accompagnée
Illustrant si bien vos amourettes fatidiques,
Vos instants secrets ou vos intimes pensées
Que ceux qui décrient vos arrangements de rengaine
Leur reprochant une triste monotonie
Sans jamais avoir étudié vos cantilènes
s'efforcent une seule fois de jouer vos mélodies
Vous avez compris que je suis en harmonie
Avec votre raison, votre philosophie
Pardonnez alors à votre fidèle partisan
De pousser l'empathie jusqu'à l'extrême instant.
Soyez magnanime depuis votre paradis
Si pour aller vous rejoindre là-haut je convie
mes descendants à entonner "le testament"
En guise de dernier et ultime sacrement.
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